L’outil magique pour Gallica

Ce n’est pas un scoop, je passe ma vie dans Gallica. L’outil qui m’est vite devenu indispensable pour ma généalogie, c’est donc celui qui me permet d’en extraire confortablement les images pour illustrer mes petites histoires. Cartes et plans, articles de presse, localisation de nos ouailles dans les annuaires, publications des sociétés savantes… Impossible de faire le tour de tout ce que nous propose la grande bibliothèque numérique.

Le téléchargement dans Gallica

Nous connaissons bien les fonctions intégrées au site pour le téléchargement ; je passe sur le format pdf, parfait s’il s’agit de récupérer plusieurs pages ou la totalité d’un document, pour m’intéresser plus particulièrement aux images au format jpeg.

Trois options sont proposées en standard :

  • l’image en entier, avec le défaut que la résolution sera assez faible et que je ne pourrai pas profiter des détails de la carte,
  • une partie de l’image dans une résolution supérieure. Cette fois-ci je pourrai agrandir l’image au maximum, avec le défaut que je ne peux en choisir qu’un fragment, généralement trop peu étendu pour mes besoins. Lorsque j’essaie de définir une zone plus importante, je me retrouve vite avec le message fatidique,
  • une partie de l’image dans la résolution affichée. Je peux régler un niveau de détail intermédiaire et l’intérêt est que j’obtiens ce que je vois à l’écran, avec le défaut que je suis toujours sur une récupération partielle de l’image.

Bref, je me retrouve systématiquement à devoir choisir entre récupérer une image complète ou récupérer une image bien détaillée. Certes ce sont souvent les deux pôles entre lesquels il nous faut régler le curseur avec les documents numériques. Mais quand je veux télécharger les cartes de Cassini, par exemple, ça ne m’arrange pas du tout : je veux tout, et avec plein de détails.

IIIF-Download

Il y a donc un moyen de récupérer l’image dans sa totalité et avec la résolution maximum mais il faut utiliser un outil extérieur à Gallica. Au début, nous devions le faire en bidouillant l’adresse de l’image ; comme ce n’est plus indispensable de s’y intéresser maintenant, je ne commence pas par là pour ne pas vous décourager si vous n’aimez pas ce genre de truc.

Car Sylvain Machefert nous a simplifié la vie en créant une extension qui se greffe sur notre navigateur préféré en un instant et automatise la manipulation. L’installation est très simple : il suffit de se rendre sur la page de l’extension et de choisir le navigateur dans lequel vous vous trouvez, Firefox ou Chrome. Deux clics de validation sur les messages qui s’affichent ensuite et le tour est joué.

L’icône matérialisant IIIF-Download est alors ajoutée en haut à droite de la fenêtre du navigateur. Habituellement grisée, elle vire au rouge dès que vous êtes sur une page Gallica avec une image en haute définition à récupérer. En l’utilisant, vous pourrez télécharger cette image soit au format jpeg, soit au format tiff et vous n’aurez plus qu’à enregistrer le fichier chez vous. Personnellement, dans la mesure où je ne ne destine pas les images à l’impression, je m’en tiens au format jpeg, largement suffisant pour l’usage que j’en ai et beaucoup moins gourmand en espace de stockage.

Et petite confidence : parfois l’outil oublie de s’allumer… mais ça fonctionne quand même.

A titre d’exemple, voici le niveau de détail avec lequel vous pouvez récupérer une carte de Cassini (toutes mes images sont cliquables pour s’afficher dans un nouvel onglet à leur meilleure taille ; pour une raison que je ne suis pas encore parvenue à démêler, il faut le faire deux fois pour obtenir finalement la taille d’origine).

Le bonheur ensuite c’est de pouvoir manipuler l’image à ma guise. Quel plaisir, par exemple, de conserver le plan Bretez dans sa totalité… mais de parvenir tout de même à zoomer assez confortablement à l’intérieur pour vérifier que telle propriété correspond exactement à la description qu’en a faite le notaire dans l’acte de vente !

Et c’est bien sûr très intéressant de pouvoir travailler tranquillement sur nos chères cartes de Cassini. C’est dans Gallica qu’elles sont offertes avec la meilleure résolution mais -pour moi en tout cas- c’est toujours un peu un casse-tête pour localiser rapidement celle que je veux, même avec les excellents trucs de Sophie Boudarel.

Grâce à l’extension magique, j’ai donc récupéré une fois pour toutes les cartes qui correspondent à mes lieux habituels de recherche, ce qui a également pour avantage de me les rendre toujours disponibles même quand ma connexion est à la peine.

Je peux aussi récupérer cette carte scolaire du département de l’Oise et corriger son pli qui tombe évidemment au mauvais endroit (je ne voudrais pas jouer les Caliméro mais vous avez remarqué que les coupures tombent toujours souvent mal sur les cartes ?) pour y localiser mes ancêtres isariens.

Finalement, sauf pour des articles très courts que je peux capturer à l’écran en une seule fois, désormais j’utilise quasiment toujours cet outil pour télécharger dans Gallica, quitte à repasser derrière pour baisser la résolution… c’est un comble !

La même chose, sans l’extension

C’est Antoine Courtin qui, il y a maintenant cinq ans, avait décrypté la méthode brute pour récupérer de la haute définition dans Gallica. Il a depuis mis à jour son article avec le plugin de Symac mais la manipulation de base peut éventuellement vous intéresser. C’est aussi la partie que vous pouvez zapper si ça ne vous inspire pas.

Personnellement, je ne me sers bien sûr que de l’extension sur mon ordinateur personnel. Mais quand j’utilise un ordinateur sur lequel je ne veux ou ne peux pas l’installer (au hasard… mon ordinateur pro ;-), je suis bien contente de pouvoir revenir à la méthode préhistorique en trafiquant l’url.

Vous verrez dans les explications d’Antoine Courtin qu’il évoque également Pyllica, un script python pour récupérer les images en série. Beaucoup plus technique et je n’en ai pas l’usage, mais si ça vous dit…

Edit : depuis que j’ai publié cet article, Gallica a intégré un outil de téléchargement IIIF directement à la plate-forme. Cependant il reste encore bridé par rapport au plugin mais peut-être vous suffira-t-il ? Je vous dis tout dans ce stream du 9 février 2022, toujours disponible en replay sur Twitch.


C’était donc le dernier billet qu’il me restait à publier pour honorer le défi d’écriture lancé par Geneatech, auquel je dois la création de ce blog spécial généalogie. Mon indolence naturelle me retenait depuis longtemps de me lancer dans un deuxième projet s’ajoutant au canal historique mais les thèmes proposés, tous plus tentants les uns que les autres, ont eu raison de ma résistance. En cette quatrième semaine, on nous proposait d’évoquer un outil -application, matériel, logiciel- dont nous nous ne pourrions plus nous passer pour notre généalogie.

Un grand merci à cette dynamique équipe qui, de plus, nous a proposé quotidiennement, tout au long de ce mois, des vidéos passionnantes !

Semaine 1, une source rare : Les cartes de sûreté à Paris
Semaine 2, St-Valentin : L’amour dans les archives
Semaine 3, salle de lecture : Une particule si désirable {1}, Une particule si désirable {2}, Une particule si désirable {3}, Une particule si désirable {4},
Une particule si désirable {5}

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