Les Lombard sont encore au tout début de leur aventure louisianaise. Ils ont la tête farcie des récits de George. Il leur a écrit qu’il y a une nouvelle vie à se construire ici, des opportunités à saisir, un avenir à façonner à leurs jeunes. Il a su leur faire valoir qu’en Amérique, tout n’est pas figé comme dans la vieille France où l’on est déjà bien heureux de pouvoir seulement subsister et où les enfants n’ont guère à espérer mieux que leurs parents.
Leur a-t-il dit, aussi, que la vie n’y était pas plus douce ? Depuis toujours ils sont exposés aux aléas de l’existence qui peuvent en un instant balayer le fragile équilibre d’une famille. Mais ici, on vit plus fort et c’est comme si tout se présentait à la puissance dix, les opportunités comme les malédictions.
L’eau
With us, when you speak of ‘the river’, though there be many, you mean always the same one, the great river, the shifting, unappeasable god of the country, feared and loved the Mississippi. (*)
W.A. Percy, Lanterns on the Levee
Parmi les grands fléaux qui ont fragilisé l’existence de nos ancêtres en Louisiane, l’inondation est devenue, au XXIe siècle, une menace majeure pour toute la région. Cité singulière posée sur la plaine marécageuse du delta du Mississippi, particulièrement exposée aux intempéries violentes si régulières dans le golfe du Mexique, La Nouvelle-Orléans est enchâssée entre le fleuve au sud et le lac Ponchartrain au nord, cernée par les bayous et les étendues d’eau de toutes natures.
Sa vulnérabilité découle de cette localisation ; dès sa fondation, La Nouvelle-Orléans n’a cessé de s’entourer d’une ceinture de levées et de murs, comme autant de remparts toujours déjoués par les eaux qui l’environnent. Ce dispositif de digues a souvent porté en lui les germes de son malheur, en privant le marais louisianais des sédiments indispensables à sa survie et en creusant la cuvette qui emprisonne la ville.
L’ampleur des catastrophes qui la frappent régulièrement témoigne du défi qu’il y avait à vouloir imposer la présence humaine dans un milieu naturel si sensible aux agressions, si peu fait pour être urbanisé.
Fondée en 1718 et à peine constituée de quelques huttes, la Nouvelle-Orléans connait sa première inondation dès l’année suivante. Elle travaille immédiatement à renforcer ses digues naturelles et, à la fin de 1721, elle est déjà devenue une bourgade conséquente quand elle est à nouveau envahie par le fleuve. La suite de son développement est jalonnée de catastrophiques montées des eaux, face auxquelles elle se maintient avec opiniâtreté.
En octobre 1849, la famille Lombard débarque justement dans une ville qui vient de connaître ce qui, jusqu’à l’ouragan Katrina un siècle et demi plus tard, restera la plus grave inondation de son histoire.
Le 3 mai, une brèche s’ouvre dans la levée qui protège la plantation de cannes à sucre de Pierre Sauvé, située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la ville. Les eaux du Mississipi sont canalisées au nord par la crête de Métairie qui les empêche de s’écouler vers le lac Ponchartrain ; elles se frayent donc un passage à l’est pour finalement investir la ville jusqu’à Bourbon Street, léchant ainsi les flancs du Vieux Carré habituellement protégé par sa situation surélevée. Le 20 juin, après beaucoup d’efforts infructueux, on parvient enfin à colmater la brèche de Sauvé mais près de douze-mille maisons ont déjà été envahies par les eaux.
Cependant, malgré sa gravité et l’émoi qu’elle suscite, la crue de 1849 est bien loin d’avoir eu l’impact désastreux des épisodes récents, l’artificialisation des terres étant à l’époque sans commune mesure avec celle d’aujourd’hui. Par conséquent, les eaux envahissent principalement des plantations de cannes à sucre et des zones naturelles. Certes les pertes de récoltes et les dégâts matériels sont importants mais l’eau n’affecte environ qu’un dixième des habitations, avec une hauteur le plus souvent inférieure à un mètre. Et surtout, ce qui est essentiel, aucune perte humaine n’est à déplorer.
Mais encore une fois, la digue a cédé ! Les Louisianais, indignés contre le défaut d’entretien des levées et un dispositif de protection défaillant, feront de la brèche de Sauvé un emblème pour exiger une amélioration du système et sa prise en charge au niveau fédéral… non sans avoir auparavant organisé quelques expéditions touristiques vers le lieu du délit. Avec fanfare de cotillons pour les dames, une rare chance de voir le tumulte des eaux déchaînées !
L’eau est donc partout et s’immisce parfois violemment là où on ne la désire pas mais elle est aussi le poumon de la ville. Car c’est le fleuve qui a rendu incontournable sa fondation précisément à cet endroit, dangereux mais stratégique, dans lequel les colons français ont surtout vu une plaine fertile et une porte d’entrée idéale vers le cœur de l’Amérique.
En ce milieu de XIXe siècle, les Néo-Orléanais vivent au rythme de leur fleuve qui charrie marchandises et voyageurs, le fleuve par lequel transitent tous leurs échanges avec le monde.
Chaque jour la presse fait un point précis des bateaux qui arrivent, de ceux qui ont passé les contrôles, de ceux qui sont sur le départ. Elle annonce ceux qui appareillent des ports lointains pour gagner la Louisiane, même s’ils n’arriveront que plusieurs semaines après. Les commerçants s’empressent de faire la publicité des articles mirobolants tout juste débarqués de tel ou tel navire en provenance de l’Europe ou des grandes villes américaines. Les capitaines passent des annonces pour trouver fret et passagers… Bref la ville est suspendue autant aux caprices qu’à l’activité du Mississippi.
La maladie
On ne le saura que bien plus tard mais c’est encore l’eau qui, indirectement, favorise la propagation de la fièvre jaune. Et cette fois-ci, il ne s’agit plus seulement de dégâts matériels : les épidémies qui se succèdent à La Nouvelle-Orléans ont plané comme une menace permanente sur la vie de ses habitants tout au long du XIXe siècle.
Le vecteur de la fièvre jaune est la piqûre du moustique qui transporte le virus d’une personne à l’autre. Et justement, il infeste la Nouvelle-Orléans, prospérant sur une gestion publique défaillante du circuit de l’eau et de l’évacuation des déchets. La boue et les flaques d’eau souillée sont partout dans les rues, le plus souvent non pavées ; les eaux usées sont évacuées à même les caniveaux à ciel ouvert ; les citernes individuelles sont de véritables pépinières à moustiques et sont loin de fournir une eau irréprochable, de même que n’est pas irréprochable l’eau distribuée par la ville directement à partir du Mississippi.
Pourtant, déjà en 1855, Élisée Reclus raconte que des machines à vapeur fonctionnent presque sans relâche pour débarrasser la Nouvelle-Orléans de ses eaux stagnantes et les déverser, au moyen d’un canal, dans le lac Ponchartrain, à quatre milles au nord du fleuve. Mais la tâche est immense et elles ne suffisent pas à assécher durablement les rues.
L’été est donc la saison de tous les dangers. Ceux qui en ont les moyens partent se mettre au vert dans des endroits plus cléments que cette ville boueuse et malodorante : au mois d’août, on préfère prendre le bon air de l’autre côté du lac, sous les pinèdes de la paroisse St-Tammany. Habituellement si nombreux, les visiteurs de l’extérieur désertent la nécropole du Sud, les bateaux boudent le port. La Nouvelle-Orléans prend des allures de ville fantôme avec ses rues vides qui, les mauvaises années, ne sont plus animées que par le transport des morts.
Et c’est la double peine pour tous les autres, ceux qui n’ont d’autre choix que de rester : ils se voient privés de l’activité générée par les riches et le commerce, en même temps qu’ils doivent subir cette maladie dont ils ne savent rien sauf qu’elle va inexorablement prélever sa dime parmi eux. La fièvre jaune menace toujours la ville de manière endémique, mais les années les plus terribles, elle a pu emporter jusqu’à 7 % de sa population. Encore faudrait-il réévaluer ce pourcentage en prenant en compte seulement ceux qui sont condamnés à rester, pour appréhender l’omniprésence de la mort parmi les plus pauvres.
Les dégâts commis par Yellow Jack sont effrayants et tous peuvent les constater, à un moment ou à un autre. Les Lombard profitent d’une relative accalmie dans les années qui suivent leur arrivée mais 1853 frappera durement leur nouvelle ville avec ses 7 849 morts. Sont-ils restés ? Il est probable que nos nouveaux émigrants n’ont guère eu le loisir de faire autrement.
Cependant aucun d’eux n’y a laissé la vie cette année-là, mais face à l’ampleur des chiffres, on comprend qu’ils ont forcément été confrontés à la fièvre jaune, en ont réchappé peut-être, ont vu mourir l’amie, le voisin, le compagnon de travail ou la cousine…
En 1881, le Dr Finlay fait enfin une découverte décisive : non, ce ne sont ni les étrangers débarquant des bateaux, ni directement les marais où les miasmes de la rue qui sont vecteurs de la fièvre jaune mais bel et bien le moustique Aedes Aegypti. Il faudra encore près de vingt ans et de nombreux morts pour qu’il soit enfin entendu, en même temps qu’un système d’assainissement et de drainage efficace se met progressivement en place dans la ville. La Nouvelle-Orléans connait son dernier pic épidémique en 1905, avec les neuf-cent-huit morts de cet été-là.
La fièvre jaune n’est pas la seule maladie prospérant sur l’insalubrité de la ville ; elle s’avance avec la sinistre trilogie du choléra, du typhus et de la malaria. En novembre 1877, c’est Jean Baptiste Perrissin, le mari d’Émilie Lombard, qui meurt de la fièvre typho-malariale. L’année suivante, George Eugène Lombard, un arrière-petit-fils de Jean Baptiste, perd la vie à quatre mois des suites d’un choléra infantile.
L’incendie
Au cours du XVIIIe siècle, la Nouvelle-Orléans est ravagée par plusieurs incendies furieusement destructeurs. En 1788, une bougie votive laissée imprudemment allumée pendant le Vendredi Saint embrase la maison dans laquelle elle se trouve. L’incendie se propage en un éclair et la journée n’est pas terminée qu’une grande partie de la cité est partie en fumée : le feu a avalé 856 maisons et des bâtiments publics comme l’hôtel de ville, l’église et la prison.
Après six ans de reconstruction, le feu frappe à nouveau, trouvant cette fois son origine dans des jeux d’enfants. Il emporte 212 maisons qui, évidemment, se trouvaient être parmi les meilleures.
Ces deux épisodes façonnent en profondeur l’apparence de la ville en effaçant la plupart des maisons de la période coloniale française, bâties dans la tradition antillaise. Sous l’impulsion des autorités, des mesures de prévention contre l’incendie sont adoptées : les couvertures en bardeaux de cyprès sont abandonnées au profit de la tuile et de l’ardoise, on privilégie les toits plats, on remonte les murs avec la technique des briques entre poteaux, eux-mêmes recouverts de matériaux ignifuges.
Et dans les maisons où a vécu la famille Lombard, les cuisines sont souvent curieusement détachées de l’habitation et situées en en fond de parcelle. C’est une habitude de construction locale qui fait de l’arrière-cour un tampon de sécurité, de manière à éviter la propagation de l’incendie au cas où le feu prendrait du côté des fourneaux.
Il faut croire que ces mesures sont efficaces puisqu’un siècle se passe sans que la ville ne connaisse à nouveau d’embrasement majeur à l’échelle de plusieurs quartiers. Les incendies de bâtiments emblématiques continuent cependant de rythmer la vie de la cité comme par exemple ceux de l’énorme hôtel Saint Charles, deux fois détruit par le feu en 1851 et 1894. Nous verrons aussi qu’en 1889, les quatre sœurs Lombard en ont vécu un de bien près : quasiment à la porte de leur mercerie, le feu a détruit un théâtre tout entier.
C’est la loi des séries qui frappe après l’accalmie : à la suite de celui-là, deux incendies urbains viennent coup sur coup s’inscrire dans l’histoire des catastrophes à La Nouvelle-Orléans. En 1890, en plein Carnaval, le feu endommage gravement un carré entier à l’entrée de Bourbon Street. Deux ans plus tard, la reconstruction est à peine achevée que le feu prend dans le même secteur, détruisant une vingtaine d’immeubles et sapant le fonctionnement de nombreuses entreprises importantes dans ce quartier très commerçant.
À la suite de ce dernier sinistre, le grand magasin D.H. Holmes rachètera les parcelles détruites pour s’agrandir. Oui, celui-là même à qui était destiné le spectaculaire miroir embarqué sur le Cromwell avec nos émigrants.
Et il faut bien l’avouer, le feu est aussi, indirectement, une opportunité pour la recherche généalogique. Je vous parlerai bientôt des plans très détaillés destinés aux assureurs contre l’incendie et qui nous permettent d’avoir une idée assez précise des logements habités par nos gens.
Après avoir constitué les deux risques les plus craints dans les siècles précédents à la Nouvelle-Orléans, la maladie et l’incendie n’y sont plus aujourd’hui un sujet spécifique d’inquiétude, pas davantage en tout cas que dans le reste du monde. En revanche, l’urbanisation tentaculaire de la zone dans un environnement naturel particulièrement fragile, a fait de la menace des eaux un danger majeur pour sa pérennité.
(*) Chez nous, quand on parle du « fleuve », même s’il y en a beaucoup, c’est toujours au même que l’on pense, le grand fleuve, le mouvant, l’indomptable dieu de ce pays, redouté et aimé, le Mississippi.
Vers l’article suivant J comme Jean Baptiste
Pour aller plus loin :
Isabelle MARET et Romain GOEURY, La Nouvelle-Orléans et l’eau : un urbanisme à haut risque
Richard CAMPANELLA, Long before Hurricane Katrina, there was Sauve’s Crevasse, one of the worst floods in New Orleans history
Richard CAMPANELLA, Disaster and Response in an Experiment Called New Orleans, 1700s–2000s
Katie Vest, St. Patrick’s Cemetery and the 1853 Yellow Fever Epidemic
City Council of New Orleans, Report of the Sanitary Commission of New Orleans on the epidemic yellow fever of 1853
Louisiana Office of Public Health, Infectious desease epidemiology section, Annual report 1934
Vieux Carré commission, Guidelines for building types & architectural styles
22 commentaires sur “I comme Incendie et autres calamités”
Oh la la, ils ont du faire face à de graves dangers, entre maladies et incendies… et le danger, encore d’actualité aujourd’hui, de l’eau, omniprésente… je me demande si dans les moments les plus noirs de ces catastrophes, ils ont regretté (ou pas) de ne pas être restés en France…
Belle journée, bises
Je ne sais pas, on a beau faire toutes les recherches qu’on veut, on se rend compte qu’au bout du compte, il reste tant de choses qu’on ignore !
Welcome to America’s history of tragedies.
Your ancestry story, has been very well documented and certainly intriguing and well described. Now that you have all this great information at hand, the question we ask is : Are there any relatives of yours living anywhere in America?
Could all that destruction and and health issues have made them move elsewhere?, perhaps West, where many came to settle? Congratulations.
J’ai déjà trouvé quelques cousines généalogiques, ma chère Velia, pour le moment en Louisiane. Mais j’ai encore beaucoup de recherches à mener sur les personnes contemporaines.
Que de menaces sur la vie de ces nouveaux venus. Intéressant de voir cette ville entre Lac Ponchartrain et Mississipi, carte et vue satellite, ce qui permet de mieux comprendre le risque d’inondation.
Ça m’a vraiment impressionnée de mieux comprendre les enjeux. Comment une zone urbanisée d’une telle ampleur a-t-elle pu se développer dans un environnement à la fois si fragile et si hostile, ça dépasse l’entendement.
J’habite dans une région du Texas qui a accueilli de nombreux sinistrés de la Nouvelle Orléans après l’ouragan Katrina en 2005. Nombre d’entre eux ne sont jamais retournés dans leur pénates et se sont installés ici définitivement tant ils avaient été traumatisés. Quant aux cuisines au fond du jardin: c’était la même chose pour les plantations que j’ai visitées le long de la « River Road ». Elles étaient même dans un building séparé de « la grande maison » pour éviter qu’un éventuel incendie ne se propage.
J’espère, grâce à vous, en apprendre plus sur les « Sanborn Insurance Maps ».
Quel beau travail! Pensez-vous en faire un livre à publier ou tout au moins à distribuer aux membres de votre famille?
Je suis en train de remanier mes articles suite à des découvertes récentes mais normalement, oui, il y aura un article dédié aux plans Sanborn qui sont une extraordinaire ressource.
Je suis tentée de retravailler un pdf pour une édition familiale mais… je crains d’être happée par une prochaine histoire et quand celle-ci sera terminée, aurai-je encore envie de travailler dessus, je ne sais pas…
Bonsoir Sylvaine
Les épidémies, les inondations et les incendies, sans parler du manque d’assainissements corrects, ont fait de nombreux morts à la Nouvelle Orléans. Pas si évident de vivre dans un environnement qui n’est pas fait normalement pour y construire des maisons et y vivre. Un article très détaillé qui nous montre tout ce que ta famille et bien d’autres ont subi . Et là, on ne parle pas des ouragans , ou des typhons qui balayent tout sur leur passage. Avoir quitter la France pour subir tous ces désagréments, est ce que cela en valait la peine. Peut être ou pas. Merci , de tous ces détails qui nous montrent que nous sommes privilégiés aujourd’hui, malgré tout. Bonne soirée et à demain pour la suite. Gros bisous.
Je ne suis pas sure que la balance penche tant que ça du bon côté… mais ils auront toujours vécu une aventure !
Encore un article bien documenté, c’est vraiment intéressant de vous lire.
Cette histoire de cuisine au fond du jardin, nous avons vu la même chose à Bali, la cuisine se trouve en dehors de l’habitation….souvent en terrasse !
Nous avons beaucoup de chance de vivre à notre époque…..
À demain.
Merci France. Oui plus j’approfondis ma généalogie, plus j’aime mon époque.
Super intéressant de découvrir l’histoire urbaine de la Nouvelle Orléans. Et les épidémies d’autrefois étaient terrifiantes… On ne connaît pas notre chance de vivre dans un siècle aussi aseptisé et médicalisé
Et ne serait-ce que tout le confort que nous avons pour nous tenir propre et vivre dans un environnement sain ! Car toutes ces maladies étaient liées à l’insalubrité et nous avons le moyen de la combattre aujourd’hui quand nous avons la chance de pouvoir disposer d’équipements modernes.
Intéressant cette histoire de cuisine à l’arrière… je me demande si cela est aussi lié aux maisons typiques du sud appelées « Shotgun house ». J’ai logé dans l’une d’elles lors de mon passage à la Nouvelle-Orléans (maison et airbnb magnifique en passant, appartenant à un photographe du coin). Les pièces se trouvant en enfilade les unes derrière les autres sans couloir et la cuisine était effectivement la dernière pièce menant au jardin. « Shotgun » de l’anglais « fusil » signifiant que si on tirait un coup de fusil depuis l’entrée, la balle traverserait sans obstacle toute la maison en ressortant au jardin. Mais apparemment, une déformation du mot « togun » en yoruba qui veut dire « maison » et non cette histoire de fusil. Fascinant de toute façon quelle que soit la véritable origine de l’appelation Shotgun.
Oui, le coup de fusil, c’est de la légende inventée tardivement. Les Lombard ont habité pas mal de ces shotgun, c’est pour une histoire qui viendra bientôt 😉 Dis donc, avec ton Airbnb tu n’as pas dû te faire que des amis sur place, beaucoup de Néo-Orléanais sont vent debout contre cette pratique qui diminue sérieusement le parc locatif à des prix abordables pour les locaux, notamment dans Trémé. Remarque, c’est comme ça dans beaucoup de villes…
Oui, je suis consciente que la pratique est controversée mais sans cette magnifique opportunité de loger chez l’habitant (et non une formule airbnb où le proprio n’y habite jamais), mon expérience n’aurait pas été si authentique…😉😘
Je ferais pareil que toi, forcément…
oh là là que je n’aurais pas aimé habiter cette ville (ou d’autres). La famille Lombard a peut-être regretté ce changement de vie par rapport à notre France moins sujette tout de même à ces catastrophes naturelles. Mais ils sont restés…
violine
J’avoue que ça refroidit…
Astucieux ces cuisines détachées !!
Pas super pratique non plus 😉 Mais c’est amusant de voir l’évolution entre les plans anciens et les vues satellites d’aujourd’hui : elles ont toutes été intégrées au corps principal du bâtiment qui s’est allongé par l’arrière.