Georges Alphonse Harrisson est le frère de notre mamie Jeannette et l’un des douze enfants que sa maman Marie Louise a eu le chagrin de voir disparaitre avant elle. Il fut aussi une de mes nombreuses énigmes au cœur de l’histoire familiale.
C’est la fin de sa courte vie, surtout, qui m’a longtemps occupée : Alphonse a tout juste dix-huit ans quand il se présente en mairie de Belfort pour devancer l’appel et s’engager volontairement pour cinq ans. On est le 28 octobre 1918, deux semaines seulement avant que l’armistice ne soit signé.
Une mort mystérieuse
Ça aurait pu être sa chance d’en réchapper. Pourtant, vingt-et-un mois plus tard, sa vie prend fin dans un lieu improbable et des circonstances a priori mystérieuses.

N’étant pas du tout une spécialiste de la chose militaire, il m’a déjà fallu démêler ses affectations successives pour comprendre son parcours, entre régiments, campagnes, front et dépôts.
La suite de l’énigme résidait dans le lieu de sa mort : Yénidzé avec une localisation raturée dénotant, même pour l’autorité militaire, une certaine hésitation à situer les lieux. J’ai dû progresser sur la connaissance des conflits au Proche-Orient dans l’immédiat après-guerre pour comprendre qu’il s’agissait de la Syrie, surchargée par Cilicie. Et avancer encore dans le détail des historiques régimentaires divers et variés pour localiser avec certitude ce Yénidzé, connu en réalité à l’époque sous le nom de Yénidjé , et dont l’appellation moderne ne figure même plus aujourd’hui parmi la dizaine de Yenice recensée en Turquie par Wikipedia.
La dernière interrogation, et non des moindres, surgit finalement quand je découvris sur Mémoire des Hommes que le décès d’Alphonse, survenu pendant le conflit du Levant, lui valait d’être qualifié de Non Mort pour la France.

Beaucoup de questions se bousculaient donc, dans un environnement que je ne maîtrisais pas du tout. Après avoir pris le sujet à bras le corps, j’ai pu réunir les éléments pour constituer le dossier ad hoc et je viens de recevoir le courrier officiel m’informant que la mention Mort pour la France a enfin été attribuée à mon grand-oncle, plus d’un siècle après sa mort. C’est son histoire et ce dénouement tardif que je veux vous raconter aujourd’hui.
Le calme avant la tempête
Au moment où Alphonse s’engage, le 3e régiment de Zouaves auquel il est affecté se trouve dans l’Aisne et s’est lancé derrière les Allemands qu’il va poursuivre jusqu’en Belgique. Il est à Chimay au moment de l’armistice mais se remettra bientôt en route, en suivant l’ancienne ligne de front, pour finalement passer le Rhin et participer à l’occupation de l’Allemagne jusqu’à l’été suivant.
Quant à Alphonse, sa fiche matricule le place bien en campagne contre l’Allemagne depuis son engagement le 28 octobre 1918 jusqu’au 24 août 1919 ; mais elle complète l’information en précisant que cette campagne a lieu à l’intérieur. Cette mention concerne les militaires mobilisés qui se trouvent momentanément non pas directement au front, mais le plus souvent soit hospitalisés, soit en casernement.
Cela s’explique très bien dans son cas : avant d’être envoyés combattre, les jeunes gens appelés en temps de guerre continuent à suivre une période d’instruction, même si elle se trouve considérablement réduite par le contexte. Pour Alphonse, elle se prolongea par la force des choses, puisque la signature de l’armistice intervint seulement quinze jours après son engagement.
Il est donc plus que probable qu’il ait passé les dix premiers mois de son temps militaire au camp de Sathonay, près de Lyon, qui était le dépôt en France de son régiment, ordinairement basé à Constantine.
Cependant il devait bientôt connaître les horizons lointains auxquels le destinait son incorporation dans les troupes coloniales. Après que son drapeau a été distingué à Paris lors des cérémonies du 14 juillet 1919, le 3e Zouaves quitte Wiesbaden le 13 août pour regagner sa base en Algérie. Alphonse traverse la Méditerranée avec lui puisque son Historique fait débarquer le régiment à Philippeville le 24 août, alors que lui-même est situé à Constantine à partir du 25.

Cependant l’Algérie réclamait elle aussi ses Zouaves pour les fêter et, le 13 août, le 3e Zouaves quittait les Pays Rhénans et débarquait le 24 août à Philippeville, sur cette terre d’Afrique qu’il avait quittée depuis 5 ans et où il rentrait triomphant après avoir tenu toutes ses promesses. (…) Le 26 Août, le régiment faisait à Constantine une entrée triomphale, dont le souvenir restera gravé dans toutes les mémoires (Historique du 3e Zouaves)
Alphonse partage donc ces moments de liesse, à l’origine desquels il n’a pas eu l’occasion de contribuer. Puis il profite d’un nouveau répit de cinq mois jusqu’à Noël 1919, avant d’être lancé dans la tourmente qui va engloutir sa jeune vie.
La campagne de Cilicie
L’Empire ottoman a fait le choix des vaincus en s’engageant dans le premier conflit mondial aux côtés des Empires centraux. Dès 1916, la France et le Royaume-Uni concluent secrètement des accords pour se partager par anticipation le contrôle de ses territoires du Moyen-Orient. À l’issue de la guerre, la Cilicie notamment est destinée à passer sous mandat français.
Vient l’armistice du 11 novembre 1918. Les armes se taisent à l’ouest mais les conflits régionaux sont loin d’être éteints au Proche-Orient. Pourtant la désastreuse campagne de Cilicie, qui fit des ravages parmi la troupe en 1920 et 1921, est restée un épisode mal connu de l’intervention française au Levant.
À Paris, on veut laisser la guerre derrière soi et avancer vers la reconstruction. Malgré les ambitions expansionnistes affichées par la France dans cette partie du monde, le Parlement rechigne à accorder aux troupes coloniales les moyens nécessaires pour gérer ces lointains conflits résiduels. Et le peu qu’il consent à lâcher est en grande partie concentré plus au sud, du côté de Damas et de la Syrie.

Je ne sais pas à quelle date exactement Alphonse est passé au 18e régiment de tirailleurs algériens, dont les premiers éléments débarquent en Cilicie début novembre 1919. Mais une chose est sure : son feuillet matricule le place en campagne pour le Levant en guerre à partir du 25 décembre. Il vient d’avoir dix-neuf ans.
Le moment où il se trouve pris dans le conflit correspond à la période où, en application des accords Sykes-Picot de 1916, les troupes coloniales doivent remplacer les forces britanniques occupant les territoires désormais dévolus au mandat français. Mais le Royaume-Uni a retiré ses troupes sans attendre l’arrivée de la relève et quand ils arrivent enfin, les moyens humains français sont notoirement sous-dimensionnés. Le mouvement nationaliste turc met à profit ce moment de faiblesse des occupants pour conforter son implantation dans la région.

Les maigres effectifs français sur place sont en proie à des difficultés incommensurables, sur fond d’irréductibles tensions communautaires entre Turcs et Arméniens. Les trains de ravitaillement en vivres sont pillés, les armes et les munitions manquent, les renforts réclamés n’arrivent pas.
Le 18e RTA est confronté, en février 1920, à la désastreuse évacuation de Marache qui fait suite à un vain combat de près de trois semaines pour tenir la ville. Le repli commence. Le temps est affreux. La neige et le vent glacial rendent l’opération difficile. (…) La colonne tout entière trainant un convoi de plusieurs centaines de blessés, de 150 voitures et de plus de 3 000 réfugiés arméniens vient de quitter Marache en flammes. Le temps, bien que devenu sec, est toujours très froid ; la marche alourdie par tous les impédiments, est très pénible.
L’Historique du Régiment relate à la suite des étapes toujours plus difficiles par un temps qui ne s’améliore pas, et beaucoup de pertes parmi les civils arméniens. Certains récits évoquent une retraite dans les montagnes sous une tempête épouvantable, par 20° sous zéro, dans deux mètres de neige, et font état, parmi les militaires, de deux-cents amputés pour gelures, plusieurs des quatre membres (Revue des Sciences Politiques 1931)

C’est encore l’Historique régimentaire qui rapporte le drame d’Ourfa en mars, dont seuls sortent trois survivants pour annoncer l’extermination de la garnison abandonnée à elle-même, sans ravitaillement ni moyens de défense. Plusieurs centaines d’hommes ont ainsi disparu dans la confrontation avec le mouvement nationaliste turc. Les pertes françaises ne font que s’accumuler en mai dans l’évacuation de Bozanti et lors du siège de Sis, puis en juillet lors des attaques de train dans les environs d’Osmanié.
La colonne Gracy
Alphonse est ainsi confronté au quotidien d’une troupe harassée qui peine à survivre sous un climat éprouvant, aussi bien l’hiver que l’été. En juillet 1920, si c’était possible, la situation a encore empiré. Le quartier général français est encerclé à Adana. Exposés à un environnement hostile, maintenant touchés par le palud, harcelés par les combattants de Mustapha Kemal, délaissés par la France, les soldats sont sur la brèche depuis six mois, constamment en alerte, sans un moment de répit.

Le général Dufieux décide alors de briser le blocus turc en lançant vers Mersine une colonne placée sous les ordres du colonel Gracy. Elle regroupe ce qui reste de forces disponibles : quatre bataillons à demi-effectifs, six pelotons de cavalerie, dix pièces de 75, deux automitrailleuses… et pas même un poste radio pour communiquer avec sa base. Les 3 200 hommes se mettent en route le 27 juillet, sous un soleil torride et une chaleur qui a déjà dépassé 40° à l’ombre avant même que midi n’ait sonné.
Le 28 juillet, aux toutes premières heures du matin, la colonne est violemment engagée contre les combattants turcs dans les environs de Yénidjé. S’il faut en croire La Revue d’infanterie qui analyse dans le détail la stratégie du combat, les pertes de la journée étaient lourdes mais les résultats acquis les payaient.

La suite de cette opération éclair tient dans l’ordre général n°26 du 2 août 1920 signé par le général Gouraud, Haut Commissaire de la République française au Liban et en Syrie. Se penchant enfin sur le sort de l’encombrante Cilicie, il se rengorge des victorieux combats de la colonne Gracy :
Le 27 juillet, la colonne Gracy a enlevé Yénidjé après un violent combat. Le 28 juillet, elle a dégagé Tarsous en tuant à l’ennemi plus de 400 hommes dont un officier allemand, en faisant 250 prisonniers.
Le 31 juillet, elle a délivré Mersina en livrant un troisième combat.
Les troupes qui ont livré ces victorieux combats sont sur la brèche depuis six mois défiant l’ennemi, le climat, la fatigue. Elles ont combattu à Marach, à Sis, à Bozantis, dans les gorges du Taurus et de l’Amanus, à chaque pont, chaque kilomètre du chemin de fer, constamment alertées, presque sans repos, puisant leur énergie dans leur patriotisme, dans le devoir militaire et dans leurs sentiment d’affectueux dévouement à leur chef.
Je suis fier de commander de telles troupes.

Mais Alphonse ne profitera pas de ce tardif débordement de reconnaissance. Pour lui, l’aventure s’est arrêtée dans la chaleur accablante de la plaine cilicienne. Il est tué au combat à Yénidjé le 28 juillet, avec vingt-trois de ses compagnons d’arme auxquels s’ajoutent sept disparus et cinq morts d’insolation.
La séquence semble encore un peu floue sur sa fiche matricule. Pourquoi le terme tué a-t-il été rayé ? Pourquoi l’avis officiel de décès date-t-il du 30 octobre 1923, alors que la transcription en mairie de Montbéliard a été effectuée dès le 25 mai 1921 ? Aucune des circonstances de sa mort ne figure sur le feuillet, aucune citation n’y est reportée.

L’épilogue de cette calamiteuse campagne de Cilicie est encore la souffrance de la troupe à laquelle on persiste à demander toujours plus de sacrifices pour avancer et reprendre du territoire, puis le jeu des alliances conclues entre les capitales. En octobre 1921, alors que les efforts surhumains de ses soldats lui ont permis de progressivement conforter ses positions, la France signe avec la Grande assemblée nationale de Turquie le traité d’Ankara suite à quoi elle retire ses forces de la zone d’occupation, au tout début de 1922.
Que tout cela semble loin pour une France déjà lancée dans le tourbillon des années folles, qui veut si fort vivre et oublier les malheurs de la guerre ! La presse tient bien d’une plume distraite la chronique des combats au Levant et plus particulièrement en Cilicie ; mais c’est le plus souvent pour distiller sans recul les mêmes informations officielles, ne compter que les pertes ennemies et se gargariser de succès très brillants contre les irréguliers fanatisés de Mustapha Kemal dans une vaste région de jardins très boisés.

Pendant ce temps, pour Marie Louise, cette guerre qui se pare du doux nom de campagne a la cruelle réalité de l’angoisse quotidienne. Reçut-elle seulement des nouvelles de ce fils, parti sur un coup de tête jouer sa vie dans des territoires inconnus ? Quand apprit-elle que son garçon de dix-neuf ans ne reviendrait jamais ?
Déjà durement éprouvée par la perte de dix bébés, elle voit pour la première fois mourir un de ses enfants qu’elle avait enfin réussi à mener à l’âge adulte. Et pour celui-là, elle devra bien se résigner à n’avoir pas de tombe sur laquelle faire son deuil.
Enfin la mention Mort pour la France
C’est donc tout un contexte qui fait que m’est restée en travers de la gorge la maladroite mention Non mort pour la France associée à Alphonse sur Mémoire des Hommes. Avant d’aboutir dans mes recherches, j’avais pensé à une bagarre de fin de beuverie, ou à une imprudence quelconque, ou même à un suicide ; enfin j’ai envisagé les hypothèses qui auraient pu disqualifier Alphonse de recevoir la reconnaissance de la Nation.
Malheureusement, le Service Historique de la Défense à Caen ne détenait rien d’autre que l’original de la fiche transcrite sur Mémoire des Hommes, et aucune archive qui aurait pu m’éclairer sur les circonstances de cette mort.

Sans Gallica, encore, j’en serais restée à cette frustration et j’aurais renvoyé Alphonse à l’oubli dans lequel il était plongé depuis un siècle. Sans Gallica… et l’aide providentielle du très pointu groupe Généalogie : Recherches Militaires et en particulier de Cyril Lefort, que je ne remercierai jamais assez pour leur contribution.
Car quelques lignes au Journal Officiel allaient venir rebattre les cartes : des années après l’abandon de la Cilicie, Alphonse avait finalement obtenu la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs pour avoir été, selon la formule consacrée, tué glorieusement à son poste le 28 juillet 1920.

Il me fallut donc encore comprendre que ce fichier des Non Morts pour la France contenait des situations aussi disparates que les fusillés pour l’exemple dont la réhabilitation tarde tant à venir, certainement des demandes d’attribution instruites avec une issue défavorable pour des raisons variées mais surtout, pour une bonne part, des cas n’ayant tout bonnement jamais été instruits.
Bref il me fallut comprendre l’incompréhensible : l’autorité compétente n’avait pas toujours fait le nécessaire pour que la mention Mort pour la France soit, comme le prévoit la loi , attribuée de droit à tout militaire tombé à l’ennemi. Je suppose que le statut particulier du conflit au Levant, et le fait que la plupart de ces soldats soient originaires des territoires africains alors maintenus par la France à l’état de colonies, n’est pas étranger à ce malencontreux oubli.
Oubli réparé pour Alphonse Harrisson. Après avoir rempli le dossier adéquat auquel j’ai joint la citation trouvée au Journal Officiel, il a suffi de patienter quelques mois pour qu’une décision vienne enfin rectifier sa situation.

Il ne reste plus qu’à choisir sur quel monument aux morts le faire inscrire : son lieu de naissance à Fesches-le-Châtel ou son dernier lieu de résidence à Montbéliard ? Car la famille ayant beaucoup bougé, il n’a guère vécu plus longtemps dans l’une ou l’autre commune…
Mon choix sera probablement influencé par une considération très incidente : j’avoue une faiblesse pour le monument de Montbéliard, orné sur une de ses faces d’un bas-relief de marbre représentant une diaichotte. À défaut de le voir reposer au pays, j’aime l’idée que le nom d’Alphonse soit gravé à côté de la câle à diairi portée par ses ancêtres luthériennes.

20 commentaires sur “Une mention Mort pour la France bien tardive”
Quel régal que cette lecture. Tu m’as fait découvrir beaucoup de choses. Merci infiniment.
C’est un aspect de la généalogie que beaucoup ignorent, qu’il s’agisse comme ici de réparer une injustice, ou plus souvent des erreurs, j’ai pour ma part, fait gravé au monument aux morts de leur village deux soldats dont l’inscription avait été oubliée (un sur 14/18, l’autre sur 39/45) , ou de participer, compléter, corriger les sites officiels comme Mémoire des Hommes.
Une histoire émouvante. Bravo pour votre pugnacité. Ce jeune homme doit être reconnu pour sa bravoure.
Une fois encore votre ténacité, votre savoir faire, auront réussi à aboutir à cette reconnaissance .
Votre famille doit être fière de vous.
Merci de cet article très intéressant, beaucoup de choses inconnues pour moi.
Très bon dimanche,
Beaucoup de fructueuses recherches et la satisfaction de voir tous ces efforts aboutir .
Quel beau récit très émouvant !
Bravo pour tout ce travail de recherches et son aboutissement.
Doux dimanche
Très belles recherches, émouvantes et pleines de rebondissements. Quelle belle perspicacité ! Merci de nous partager la démarche et les divers épisodes traversés pour atteindre la vérité de la destinée tragique de votre grand oncle et avoir ainsi tiré de l’obscurité son nom mis désormais en bonne place. Bravo pour votre travail de fine généalogiste, Sylvaine.
Quel bel article, merci pour le partage. Un grand merci pour la mémoire d’Alphonse à qui, grâce à toi, il a enfin été rendu justice, et, indirectement, à sa mère, quelle tragédie pour elle de perdre ainsi son fils…
J’ai appris beaucoup de choses sur un conflit dont on nous parle peu à l’école, et je t’en remercie, tes explications sont claires et précises, passionnantes comme toujours.
L’éclatement de l’empire ottoman nous semble si loin de nous, et pourtant, il a pesé (et pèse encore) si lourd…
Quelle tristesse de constater qu’un conflit aussi épouvantable que celui de la guerre de 14-18 n’a pas servi de leçon aux hommes…
Bon dimanche, bises
Quelle magnifique enquête et quel émouvant récit !
Merci 😉 Ces recherches sont le sel de la généalogie…
L’histoire à taille humaine, un conflit oublié, un homme reconnu, enfin ! bravo !
C’est vrai, tous ces morts qu’on approche par grandes masses donnent le tournis, mais nous qui aimons la généalogie, nous savons bien qu’elles sont la somme d’individus qui ont chacun leur histoire, leur famille, leurs douleurs…
Bravo pour ce travail, et bon courage pour la suite, inscription au MaM j’en ai 2 à mon actif 😀
Merci 😉 J’espère que ça se passera bien, j vais déjà redemander son acte de décès pour vérifier l’inscription marginale de la mention.
Bravo, magnifique enquête !
Mon arrière-grand-père a lui aussi été envoyé en Syrie en 1919. Je n’ai pour l’instant pas approfondi son histoire, mais tu me donnes vraiment envie de m’y pencher. Heureusement, lui en est revenu. Je ne serais pas là sinon !
Merci Laetitia. Tu verras on trouve énormément de choses dans Gallica, notamment dans les revues militaires, et aussi dans les JMO et les historiques régimentaires. La seule chose qui n’était pas en ligne et qui m’a beaucoup servi, c’est l’Historique du 18e RTA, mais heureusement un ami est allé me le photographier en totalité au SHD de Vincennes.
Encore une recherche tenace et éclairée qui cette fois termine en apothéose, avec cette réparation que tu as obtenue. Bravo! et en effet, on ne connaît guère tous ces combats lointains qui ont endeuillé encore tant de familles…
Merci Sylvie. Je me demande comment se faisait l’articulation entre la mention et la médaille militaire. Car on leur a bien attribué la médaille, preuve qu’ils n’ont pas été « effacés » par l’armée. Mais dans les listes des médaillés avec le même genre de citation qu’Alphonse, je pense qu’ils sont bien peu à avoir la mention.
Quel bel article
Je ne savais pas grand chose de ces combats au Levant, et tu nous expliques la situation d’une plume superbe.
Bravo pour ce combat et pour ta ténacité
Merci 😉 Ce fut ardu à démêler mais passionnant, car ce démantèlement de l’empire Ottoman pèse encore si lourd dans notre actualité !