Les deux mariages de Louis

Mes Lenoir sont des gens bien ordinaires. Et pourtant ils n’en finissent pas de me réserver des pépites généalogiques, si bien que je ne m’ennuie jamais en leur compagnie.

Je vous ai déjà parlé du cousin Augustin qui s’était toqué de grandeur, au point de parvenir à nous faire officiellement passer pour ce que nous n’étions pas : des Le Noir de Tourteauville. L’indice qui m’avait lancée sur cette piste rocambolesque était l’acte de baptême, en 1788, de notre premier ancêtre commun, Louis François Le Noire.

Baptême de Louis François Le Noire à Hécourt le 14 février 1788 – Archives départementales de l’Oise 3E306/3

Lors de cette enquête où nous avions frôlé la noblesse, je ne m’étais arrêtée qu’à la mention marginale reportée sur ce baptême et qui prescrivait la transformation de notre nom. Il est temps de regarder d’un peu plus près l’acte lui-même.

L’an mil sept cent quatre vingt huit, le quatorzième jour du mois
de février, a été batisé, étant né le même jour, par moi prêtre,
curé du lieu soussigné, Louis François, fil naturel de Louis François
Le Noire qui s’est lui même déclaré le père et a reconnu le dit enfant
pour son fils, et de Marie Anne Rindiviller, sa mère. Et a été ainsi
nommé par Pierre Crignon, garçon d’Hécourt, son parin, et Marie
Madeleine Delimermont, fille aussi d’Hécourt, sa marenne. Le parin
a signé avec nous, la marenne a déclaré ne scavoir signer  ny ecrir,
ainsi que Louis Francois Le Noire qui s’est déclaré père et Pierre Deshayes,
témoin, qui ont signé avec nous. Louis François Le noir
P Deshayes, Pierre Crignon
Normand Curé d’Hécourt

Voilà qui n’est pas si commun : au chapitre des enfants illégitimes, nous avons plutôt l’habitude des mères abandonnées et des pères fuyards. Celui-là fait exception en amenant son bébé devant le prêtre au jour de sa naissance, et en le reconnaissant expressément pour son fils.

C’est d’ailleurs la seconde fois, dans ma généalogie, que je trouve un homme venant ainsi revendiquer au premier jour un enfant conçu hors mariage : quatre-vingt ans plus tard, Georges Harrisson fera la même chose en Franche-Comté.  

Cette fois-ci nous sommes en Picardie, à la veille de la Révolution. Et derrière cette déclaration de naissance pour le moins atypique, se cache l’histoire de deux mariages qui ne le sont pas moins.

Le premier mariage de Louis

Françoise Flaçon et Louis François Lenoir se marient le 23 février 1767 à l’église d’Hécourt, leur paroisse à tous les deux. Le curé donne Louis pour originaire de Songeons, où son père était effectivement fermier de la marquise d’Armentières ; mais en réalité il habite Hécourt depuis que sa mère est venue s’y installer avec son second mari. Ça fait donc des années qu’il connait Françoise puisqu’ils sont tous deux voisins au hameau d’Haincourt.

Hécourt, Haincourt et Songeons sur la carte de l’Oise – Gallica

A première vue, rien que de très ordinaire à ce mariage. Catherine Gentien, la mère de Louis, vient de mourir un mois auparavant ; peut-être cet évènement a-t-il été un déclencheur pour le pousser à s’engager dans un nouveau foyer.

Le temps du Carême se profile, avec son long tunnel de quarante jours pendant lequel on ne peut ni manger à sa guise, ni se marier. Alors pour ne pas avoir à reporter la noce après Pâques, le couple s’est arrangé pour acheter à l’évêque sa dispense des trois bans.

Le samedi 14, on passe chez le notaire pour le contrat, le lendemain le curé publie un seul et unique ban au prône de sa messe paroissiale, le dimanche suivant on célèbre les fiançailles et le lundi, tout le monde revient à l’église pour officialiser l’union.

Et hop ! En moins de dix jours, voilà une affaire rondement menée.

Mariage de Françoise Flaçon et de Louis François Le Noir à Hécourt le 23 février 1767 – AD de l’Oise 3E 306/3

Mais le plus étonnant de cette union ne se devine pas à la lecture de l’acte : quand ils se présentent devant l’autel, Louis a vingt-huit ans et Françoise en a soixante-deux. Effectivement, Catherine Gentien aura peut-être été réticente à voir son fils choisir pour épouse une femme qui, à un an près, avait le même âge qu’elle. Voilà qui peut être un début d’explication à ce mariage concrétisé si rapidement après sa mort.

What ???

Inutile de dire que j’y ai plutôt regardé à deux fois pour me convaincre que je ne me trompais pas de mariée, car la situation sort tout de même de l’ordinaire. Heureusement, pour une fois le curé n’a pas été avare de précisions, à la fois sur la filiation de Françoise et sur la parentèle qui l’accompagne à l’église.

Comme ce n’est pas toujours le cas, il décline clairement l’identité de son père, François, et de sa mère, Marguerite Coulon. Mais il ne tarit pas non plus de détails sur les hommes de la famille qui sont là pour lui servir de témoins, ce qui m’a permis d’unir chacun à sa chacune :

Nicolas Doré, beau-frère : celui-là est effectivement le mari de sa sœur Marguerite ;

Adrien Mabillotte, neveu par sa femme ; il est le mari de Cécile, fille de sa sœur Marie et de Jean Delimermont ;

Claude Carchereux, cousin germain par sa femme car il a épousé Françoise Coulon, fille de Pierre qui est l’oncle maternel de notre Françoise.

Voilà qui tisse un réseau familial serré autour de la mariée. En cherchant le couple de ses parents pour mettre chaque élément en place, j’ai identifié huit enfants nés entre 1702 et 1714, Françoise arrivant en troisième position.

Baptême de Françoise à Hécourt le 12 décembre 1704 – Archives départementales de l’Oise 3E 306/1

J’ai imaginé qu’une autre Françoise aurait pu naître plus tardivement des mêmes parents sans que je ne retrouve son baptême, ce qui aurait peut-être permis de réduire l’écart d’âge d’une petite dizaine d’années. Mais nous verrons qu’à son décès en 1790 -et même si le curé commet cette fois-ci une énorme bourde sur son nom- Françoise est âgée de quatre-vingt-six ans. Dès lors, il n’y a plus de doute qu’on puisse bien lui attribuer l’acte de baptême de 1704 et confirmer son âge au mariage par la même occasion.

Bien sûr, cette différence d’âge conduit inévitablement à s’interroger sur la raison même de cette union, ce qui ne viendrait pas à l’idée pour un couple mieux assorti ; interrogation assez sexiste au demeurant puisqu’elle serait beaucoup moins prégnante si l’écart était dans l’autre sens. La question n’en reste pas moins posée : pourquoi Louis prend-il pour épouse une femme ayant plus du double de son âge, d’ailleurs pourquoi Françoise est-elle restée fille jusqu’à présent ?

Un mariage d’intérêt ?

C’est bien sûr la première idée qui vient à l’esprit. Mais Louis est laboureur, ce qui l’installe d’emblée plutôt vers le haut de la classe paysanne et dans une position relativement conforme à celle de Françoise, elle-même fille de laboureur. Et puis surtout, le contrat établi entre les parties indique qu’il apporte au pot commun davantage que sa fiancée.

Il tient de la succession de son père une maison et des terres labourables situées à Lignières et à Crèvecœur, à une vingtaine de kilomètres de là. De sa mère lui viennent également des terres labourables sur Offignies, encore plus au nord. L’ensemble de ces biens immobiliers est évalué à 530 livres, à quoi il faut ajouter les meubles reçus de sa mère et dont la valeur s’établit à 200 livres.

Contrat de mariage entre Françoise et Louis à Hécourt le 14 février 1767 – AD de l’Oise 2E 34/69

Françoise de son côté apporte sa maison, des prés et des terres labourables au hameau d’Haincourt pour 260 livres, et des meubles pour 130 livres. Pour relativement modeste qu’elle soit, l’union n’est donc pas si déséquilibrée que ça au profit du mari.

Il n’a cependant pas lui-même de maison dans les environs, celle de Françoise peut donc lui sembler une bonne opportunité pour peu qu’il ne désire pas s’éloigner après la mort de sa mère. Peut-être la prise en charge de son épouse a-t-elle constitué en quelque sorte l’équivalent d’un fermage qu’il n’aurait pas à payer pour pouvoir cultiver une terre à Hécourt.

La crainte de la milice ?

Louis a-t-il besoin qu’un mariage vienne le protéger du tirage au sort pour la milice provinciale ? Chaque année, la paroisse doit fournir au Roi un homme tout équipé qui se tiendra à sa disposition pendant six ans pour aller faire la guerre… si la guerre survient, ce qui est assez fréquent. Certes les laboureurs bénéficient assez facilement d’exemptions au nom de la protection de l’agriculture, mais un célibataire a tout de même plus de risques de se retrouver parmi les malchanceux à mettre la main sur le mauvais billet.

Prière contre la milice – Gallica

Cependant, même si l’enrôlement de hasard est la bête noire des campagnes françaises, ce dont témoigneront assez les cahiers de doléances vingt ans plus tard, 1767 ne se situe pas dans une période particulièrement tendue pour les miliciens puisque la terrible guerre de Sept Ans a pris fin quatre années auparavant. La paix semblant vouloir s’installer durablement, les levées ont même été suspendues pendant trois ans et bien que le tirage au sort ait été rétabli en novembre 1765, il a repris sans toutefois qu’on ait jugé nécessaire d’assembler les bataillons.

Je ne pense pas trouver ici la motivation de Louis car si c’était le cas, il n’aurait pas attendu d’arriver à vingt-huit ans pour prendre femme, alors qu’il est miliciable depuis l’âge de seize ans et que la décennie précédente lui a fait courir beaucoup plus de risques. Et puis on y revient, cela n’expliquerait pas qu’il choisisse une femme si peu en rapport d’âge avec lui, dans un moment où la situation du recrutement ne lui impose aucune urgence.

Beaucoup de questions… et aucune réponse ! Je ne fais que me perdre en conjectures.

La difficulté à trouver plus assorti ?

Soixante ans plus tôt, la grand-mère de Louis argumentait sa demande de dispense de consanguinité en faisant valoir à l’évêque qu’il n’était pas si facile pour elle de rencontrer au village « un parti sortable à sa condition« . Elle était bien tracassée pour se marier comme il faut, sa pauvreté la contraignant à ne « vivre que du seul travail de ses mains et de son industrie » alors que la pauvreté du lieu, encore plus grande que la sienne, faisait que « les garçons qui la pouroient rechercher n’ont pas le bien qu’elle possède« .

Ces subtiles stratégies matrimoniales sont bien complexes et elles sont peut-être encore le souci de Françoise et de Louis, deux générations plus tard. Au bout du compte, ce choix pourrait être, à défaut de trouver mieux,  la solution pour conclure un mariage sans faire courir de risque au patrimoine des deux familles. Car dans un grand élan de réalisme, le contrat prend en compte, sans le dire, le fait qu’on ne prévoit pas de descendance au futur couple. Alors chaque époux consent à l’autre l’usufruit sur ses biens propres mais le notaire inclut une clause pour qu’au décès du dernier vivant, chaque famille récupère ses billes immobilières. Elle n’aura ainsi laissé dans l’aventure que les biens meubles qui, eux, reviennent en pleine propriété au survivant.

Et l’amour dans tout ça ? J’ai honte de ne pas m’être posé cette question plus tôt… mais quelle que soit la situation, on sait que sa place n’était pas forcément essentielle au cœur des politiques matrimoniales. Faut-il pour autant l’exclure de l’équation ? Après tout, rien n’est impossible !

Mais je pense tout de même rester face à un mystère que je ne suis pas près d’éclaircir…

Premiers accrocs au contrat

Toujours est-il que Françoise a de la santé. Passent ainsi une vingtaine d’années où le couple reste sous les radars de mes recherches dans les archives… mais je n’ai pas dit mon dernier mot.

Et voilà qu’en 1787, je retrouve Louis devant le curé de Notre-Dame-du-Thil, portant une enfant dans ses bras ! Le 2 février, il vient lui demander de baptiser Marie Anne Elisabeth Adélaïde, fille naturelle née la veille de ses œuvres et de celles de Marie Anne Rindivillé. Lui est toujours laboureur à Hécourt ; elle vient de Senantes et a accouché chez Guillaume Cantrel, ouvrier à la manufacture royale de tapisserie de Beauvais.

Notre-Dame-du-Thil à Beauvais – Photo Chatsam

Travaille-t-elle là, elle aussi ? Ou bien a-t-elle simplement trouvé refuge dans l’enclos de la manufacture pour abriter son inconfortable position dans une maison amie ? Elle fait en tout cas une entrée remarquée dans ma généalogie à l’occasion de cette naissance, et il va falloir s’habituer à voir dans le paysage cette jeune femme de trente-et-un ans, née plus d’un demi-siècle après Françoise, et qui deviendra ma future ancêtre.

Car après Adélaïde, les naissances s’enchaînent dans la vie du couple que je qualifierais de… parallèle ? mais qui va se retrouver quasiment officialisé, puisque Marie Anne s’installe aussitôt à Hécourt. Elle y donne le jour, le 14 février de l’année suivante, à « mon » Louis François puis, encore seize mois après, à une petite Marie Elisabeth.

Personne ne semble s’émouvoir de la situation. Pas le curé d’Hécourt, en tout cas, qui baptise à chaque fois un enfant naturel dont Louis se déclare invariablement le père, avec un bel aplomb dans la paroisse même du foyer conjugal. Pour la naissance de Marie Elisabeth, le prêtre ne tourne d’ailleurs pas autour du pot : « fille naturel de Louis Le Noir, homme marié, laboureur s’étant lui-même déclaré père et a reconnu la ditte enfant pour sa fille« .

Cette troisième enfant naît donc le 24 juin 1790. Cinq mois après, le 17 novembre, c’est Françoise Flaçon qu’on conduit au cimetière. Et comme Hécourt n’est pas une bien grande paroisse, les deux événements figurent sur la même page du registre… ce qui incite tout de même à s’interroger sur la façon dont a pu être vécue la situation dans un microcosme aussi réduit.

A sa mort, Françoise a quatre-vingt-six ans et sera restée mariée à Louis pendant vingt-trois ans, une union bien plus longue que n’en connaissent beaucoup de jeunes épouses à l’époque. Mais pour que Louis et Marie Anne aient pu installer leur nouveau couple à Haincourt même, on peut vraiment penser que cette union était davantage un arrangement économique qu’une véritable vie conjugale, ou tout du moins qu’elle l’était devenue au fil du temps.

Le curé Normand rédige l’acte de sépulture de Françoise en me laissant encore sur les bras un bel imbroglio !

Sépulture de de Françoise Flaçon/Bapaume du 17/11/1790 – AD de l’Oise 3E 306/3

L’an mil sept cent quatre vingt dix, le dix septième jour du mois
de novembre, le corps de Françoise Bapaume, femme de Louis
Le Noire, morte la veille âgée d’environ quatre vingt six ans a
été inhumée dans le cymetière de cette paroisse par moi prêtre
curé du lieu soussigné, en présence de Louis Lenoir, son époux.

Letelliez           Normand c. d’Hécourt           Louis François Le Noir

Où donc avait-il la tête pour lui attribuer le nom de Bapaume, qui ne semble même pas correspondre à un patronyme local ? Il ne fait pourtant aucun doute qu’il s’agit bien de la nôtre puisqu’elle est identifiée comme épouse de Louis et que son âge correspond en tout point à son acte de baptême. D’ailleurs, trois mois après, le prêtre se sera ressaisi et qualifiera correctement Louis de « veuf de Françoise Flaçon« .

Voilà qui referme le chapitre de son premier mariage… mais ne laisse guère de suspens sur celui qui va suivre.

Le second mariage de Louis

Car évidemment, l’affaire ne va pas traîner. Le temps de régler la succession de Françoise, la publication des trois bans qui prend le mois de février et, le 2 mars suivant, Louis François Le Noir épouse la mère de ses enfants, encore une fois juste à la veille d’entrer en carême. Il a cinquante-et-un ans et Marie Anne en a trente-quatre… Retournement de situation pour cette nouvelle aventure conjugale !

La seconde épouse de Louis est une sorte de défi généalogique : je ne crois pas avoir vu son nom écrit deux fois de manière identique au fil des actes. Rinvillers, Rindivillé, Rindiviller, Rainviller, Rainvillé, Rinvilé, Rainvillier… c’est à croire que les curés puis les officiers d’état civil rivalisent d’imagination et que les principaux intéressés ne sont eux-mêmes pas très fixés sur la prononciation de ce patronyme. Pour les branches qui sont restées porteuses du nom, il semble s’être stabilisé en Rainvillé sur la fin du XIXème siècle.

Marie Anne est originaire de Senantes, à une dizaine de kilomètres d’Hécourt ; plus exactement elle est née en 1756 au hameau d’Amuchy, où sa famille est établie depuis plusieurs générations. Son père y a travaillé dans le textile, tantôt fileur de laine, tantôt tisserand.

De nombreux sœurs et frères lui sont venus pendant son enfance mais la plupart sont morts en bas âge. Probablement Marie Anne s’estimera-t-elle chanceuse de ne pas avoir à vivre le même parcours que sa mère.

Cent ans après, le hameau d’Amuchy

Après ce remariage, la nouvelle famille désormais officialisée continue à vivre sur la paroisse d’Hécourt, dans la maison de Françoise dont Louis a toujours la jouissance. Elle y vit… et elle s’y accroit : trois nouveaux enfants viendront au couple, Marie Rose en novembre 1791, puis François Lamontagne en 1794 et enfin Claude en 1796.

A la fin du siècle, le couple finit par quitter Haincourt pour aller s’établir à Amuchy, où Marie Anne a peut-être récupéré un bien de famille. C’est là que Louis meurt, le 25 août 1804, à soixante-quatre ans. Il ne semble guère s’être enrichi au fil du temps, les enfants puis l’âge arrivant : de laboureur on le trouve passé à l’engraissage des bœufs dans la décennie 1790, puis finalement simple journalier à son décès.

Après sa mort, Marie Anne doit donc trouver un moyen de subsistance, pour elle et ses enfants. La plus âgée a dix-sept ans et ne se mariera que plusieurs années après, le cadet a huit ans seulement. Elle reprend le métier de fileuse de laine, sur le lieu même où son père l’avait exercé avant elle mais travaille jusqu’à la fin de ses jours avec le précaire statut de journalière.

Elle aura encore le temps de voir quatre de ses enfants s’établir dans un nouveau foyer, avant de quitter la vie à son tour le 30 mai 1822. Elle vient d’avoir soixante-six ans.

Publié dans le cadre du Généathème de mai, où Généatech  nous invite à évoquer les remariages de nos généalogies.

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